Ce roman a été mon coup de cœur de ce mois de décembre 2023, il m’a fait passer un très bon moment j’ai aimé ce enemies-to-lovers car comme souvent on y trouve de la profondeur, de la combativité et surtout des échanges épiques. Les deux personnages vont devoir cohabiter dans le même logement alors qu’ils travaillent dans deux boites concurrentes et surtout qu’ils se vouent une haine d’anthologie, quoique pas vraiment. Car oui derrière ces masques de mépris, ils cachent l’un comme l’autre un désir qui pulse, une attirance qui les conduira par moment sur la voix de la bêtise. J’ai aimé le challenge et la douceur qui empliront ces pages. L’auteure nous a offert une belle romance de noël.
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« -Quand je pense qu’avec des choix de carrière différents, nous aurions pu être autre chose que des ennemis.
Je ne maitrise plus rien. Voilà que Léon est penché sur moi, sa peau effleurant impunément la mienne et, plutôt que de l’envoyer paître comme je le ferais d’ordinaire, j’attends, telle une statue de cire. Quoi ? Je l’ignore. Le déluge, peut-être ? Bien que dans cette position plus qu’équivoque, le déluge ne me semble vraiment pas une bonne idée. Mes mains sont moites, ma poitrine se soulève légèrement, mon souffle est court, et malgré cela, je lutte intérieurement pour retrouver le contrôle, cherchant à tout prix à justifier cette réaction… étrange. »
« -Donne-moi ton manteau, je vais te débarrasser.
Je me fige, interdite. Il veut… quoi ? Non, il y a anguille sous roche. Il y a forcément anguille sous roche. Léon Cohen ne se proposerait pas spontanément pour m’accueillir de la sorte. Ça cache forcément quelque chose.
-Pourquoi ? riposté-je, méfiante, tu vas mettre du poil à gratter dedans ?
-Non, s’agace-t-il.
-Tu vas le jeter par la fenêtre ?
-Non plus.
-Tu vas le mettre en vente sur eBay ?
-Bordel, Wendy ! Au cas où tu l’aurais pas remarqué, j’essaie de faire amende honorable, OK ? Alors donne-moi ce putain de manteau ou je le brûle ! C’est clair, là ?
Je bats des cils plusieurs fois, réellement surprise. Il semble si contrarié par mon interrogatoire qu’il ne peut être que sincère. Aussi, je me surprends à ôter mes épaisseurs, avant de les lui tendre. Ne voulant pas en rester là (encore moins lui pardonner si facilement), je rétorque, un air mutin sur le visage :
-Là, je te retrouve. »
« -Allez, fais pas la gueule, Wendy. J’suis sûr qu’il va te plaire, mon gage.
-J’en doute, réponds-je avec une moue boudeuse.
-Mais tu me fais confiance, pas vrai ? insiste-t-il.
-Bien sûr que non !
S’attendait-il vraiment à autre chose que cette réponse ? Si j’en crois son air soudain attristé, visiblement. Je le reconnais, cette semaine s’est avérée particulièrement calme, enfin… façon de parler. Il y a bien évidemment eu des échanges de piques incessants pour savoir qui serait le meilleur commercial de la semaine, mais au-delà de ça, pas de coups bas, ni même de propos injurieux comme il a pu s’en produire par le passé. J’irais même jusqu’à affirmer qu’il n’était pas de si mauvaise compagnie, contre toute attente. »
« -Je vais me doucher, Poupée ! scandé-je pour qu’elle sache que je me suis éloigné. Je préparerai le dîner lorsque tu auras nettoyé toues tes bêtises !
Je traverse le séjour, nu, fier de lui avoir cloué le bec. Avant de disparaître dans le couloir, je ne peux m’empêcher de pivoter légèrement la tête, uniquement pour savoir si elle me reluque. Evidement, ça n’a pas loupé, car voilà qu’elle s’est retournée pour lorgner mes fesses. Dès lors qu’elle réalise qu’elle est prise ne flagrant délit, elle détourne le regard, ses pommettes rougies d’émotion. Un sourire goguenard sur le visage, je m’exclame : -Inutile de faire semblant, t’es grillé, chérie ! »
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