Pour mieux nous retrouver de N.C.Bastian

Résumé :

Seul l’amour peut rafistoler un cœur brisé.

Si on avait dit à Yéléna qu’elle retournerait un jour poser ses valises à Rosebaie, elle ne l’aurait pas cru. Cela fait six ans qu’elle a tiré un trait sur cette petite ville et rayé de son carnet d’adresses le nom de ses habitants. Six ans qu’elle n’a plus donné de signe de vie à son père… dont elle vient d’apprendre le décès soudain, et qui la laisse avec une montagne de dettes à régler. La nouvelle a sur elle l’effet d’un électrochoc. Si elle veut s’en sortir, Yéléna n’a pas d’autre choix que de se charger de la gestion du restaurant familial. Pire, elle doit composer avec Adam, ce voisin aux yeux marron irrésistibles et à la voix grave – tout à fait son style – qui tente sans cesse de lui parler de ce père qu’elle a toujours voulu fuir. Comme s’il cherchait à réécrire l’histoire. Celle qui a déchiré la famille et le cœur de Yéléna il y a des années…

Ça faisait un moment que je n’avais pas lu la plume de cette auteure qui nous a toujours offert des romans forts.

Ici on commence avec Yéléna qui va devoir revenir dans sa ville natale pour gérer le décès de son père, mais ses sentiments sont totalement éloignés de ceux qui souffre d’une telle perte. Elle souffre depuis des années du mal qu’elle a subit et surtout du regard des autres sur ce parent qui n’en a pas été un pour elle. L’épreuve la plus dure pour la jeune femme c’est d’entendre les habitants et des inconnus parler avec sympathie de celui qui a fait de son enfance un calvaire.

Vous l’aurez compris, elle est meurtrie, elle souffre et ces jours, ces semaines passées à résoudre cette succession, ces surprises va être un vrai casse-tête pour elle. On a toujours eu l’habitude avec l’auteure de Bad boy, d’hommes qui rejettent les autres mais ici c’est Yéléna la tête froide, elle ne croit pas les autres, elle reste dans ses retranchements et seule sa meilleure amie, Jordan, sait lui faire reconnaitre ses douleurs, même si ça reste ardu.

Alors quand son voisin, du moins le voisin de son père commence à lui parler de son géniteur en termes élogieux, elle voit rouge et décide de ne pas se mélanger à ces personnes qui le connaissent pas vraiment.

Adam, est comme on pourrait dire, une force tranquille, il est patient, attentif et un père adorable. Car oui ici nous avons un père célibataire, même si par moment à certains moments je me suis demandé comment il faisait pour sortir autant. Cet homme n’est autre que le fameux voisin, celui qui a un regard tout autre sur cet homme qui a été pour lui un homme bienveillant. Mais son histoire je vous laisse la découvrir dans les pages de ce roman car sinon ce serait totalement vous spoiler les arguments qu’il avancera à la belle Yéléna. Néanmoins je peux vous dire qu’il a un rôle plus que déterminant dans la prise de conscience.

J’ai aimé le personnage masculin, il est déterminé, il voit en Yéléna, une jeune femme qui a souffert et qui souffre encore, les blessures ne sont pas guéries et au travers de sa salle il va tout fait pour qu’elle se libère de cette colère, de cette amertume qui la rouge depuis des années. J’aime ces thérapies par le sport, par le fait de mettre des mots sur nos souffrances.

Les échanges entre les deux seront parfois mémorables, parfois tristes et souvent émouvants. Et que dire des discussions avec le petit monstre, eh oui ce petit garçon si mignon qui ne cherche que l’amitié avec la fille de l’homme qu’il considère comme son grand-père. Il ne lâchera pas l’affaire, à l’image de son père, il jouera avec les nerfs de notre belle revenante et petit à petit tissera un lien d’amitié, de réconfort et de malice avec elle.

L’auteure nous livre un tumulte d’émotion, des vérités sont révélées et qui vont tous remettre en question. On ne sait jamais ce qui se passe dans un foyer, ce que sont réellement les gens une fois les portes closes mais surtout quand on subit un choc émotionnel, on ne raisonne pas avec droiture, non généralement on foncera dans le tas. C’est à l’image de la colère, on hurle, on accuse et on reste sur nos positions.

J’ai été bouleversée par cette histoire, je ne comprenais pas comment l’auteure pouvait faire ressortir quelque chose de bien de ce deuil mais ses mots m’ont permis d’analyser la situation sous un autre angle, comme le fait Adam avec Yéléna.

La plume est douce et dure à la fois, elle démontre que dans la vie rien n’est acquis, rien ne paraît d’une seule version, que la colère est un moteur destructeur et qu’en restant entêté on risque de passer à côté du bonheur.

L’évolution est flagrante de l’autrice avec ce roman, elle nous délivre bons nombres de messages et d’émotions. Un roman qui se doit d’être lu car j’en suis certaine apaisera bien des maux.

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• Nombre de page : 406
• Editeur : Harper Collins – &H
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