Résumé :
Chance est au bord du gouffre, et il le sait. Hélas, il n’arrive plus à ignorer les malheurs de son passé, puisqu’ils ne cessent d’interférer avec son présent. La malchance marche sur ses talons, piétine l’arrière de ses chevilles – rien n’y fait, il fonce toujours tête baissée dans toutes les catastrophes qui croisent son chemin.
La pire d’entre elles ? Inès García Lopès. L’adorable petite sœur de son meilleur ami. Elle est douce, belle, intelligente et plus sensible que ne le soupçonnent la plupart des gens… mais elle est trop fragile pour lui et les sombres pensées qui lui traversent l’esprit à chaque fois qu’il la regarde.
Avec elle, il n’a pas le droit à l’erreur. Mais des erreurs, il ne sait faire que ça…
Survivra-t-il à une énième blessure à l’âme, ou l’infligera-t-il à la dernière personne au monde qu’il souhaite blesser ?
Sera-t-il chanceux, pour une fois dans sa vie ?
« Ma loi Phi, mon nombre d’or. »
J’ai été tellement touché par Chance, cet homme atypique par son look qui n’a pas vécu la meilleure des enfances et qui n’a pas eu l’amour que tout enfants auraient dû avoir, car lui c’est celui qui devait soigner, celui qui devait être la chance d’une nouvelle vie, un sorte d’enfant médicament pour son grand frère. En effet Jamison était en sursis, un sursis que ses parents voulaient endiguer, un enfant qu’ils voulaient sauver mais un enfant qui n’a pas pu l’être par Chance. Celui qui se souciait de lui, celui qui n’a pas pu réaliser ses rêves et dont Chance s’est promis d’exaucer, vivre à travers les désirs de son frère.
Il dirige sa vie comme l’aurait fait son frère, en un sens il n’est plus maître de ses choix mais les sentiments qu’il ressent pour Inès, la petite sœur de son meilleur ami, le déstabilisent plus qu’ils ne le devraient.
Pour combattre ce qui le bouffe de l’intérieur, le jeune mannequin va agir de manière colérique, repousser celle qui semble nourrir les mêmes sentiments que lui et la blesser pour éviter de la détruire.
« La curiosité est une arme à double tranchant. Parfois, elle me pousse à m’ouvrir au monde extérieur. Et souvent, elle se retourne contre moi et me lacère profondément les entrailles. »
Inès, la petite sœur de MKT, est de nature timide, réservée et très analytique, pour elle rien n’est laissé au hasard, tous est scientifiquement justifié sauf peut-être Chance, ce mystère qui accapare toutes ses pensées, qui la rend vivante, elle qui est éteinte depuis près de dix ans. C’est un personnage qui m’a bouleversé par sa fragilité, son esprit si affûté et son désir qui s’oppose à ses blessures du passé. Tout comme Chance, son enfance a été biaisée par un événement traumatisant.
« C’est une énigme, un casse-tête, un puzzle que j’ai envie de démonter, pièce par pièce.
Montre-moi. Apprends-moi. Je veux te connaitre par cœur. »
Ce tome est vraiment triste, on a certes des moments d’humour comme les conversations de Chance avec son chien qui permettent de relâcher un peu la pression mais on suit principalement Chance qui sombre peu à peu dans son malheur, dans l’apitoiement qui le pousse à agir contre ses désirs et contre toute vraisemblance, on a envie de le réconforter, de l’aider à trouver la voix de la rédemption et surtout de lui dire, lui crier d’ouvrir les yeux.
Dans ce premier tome, l’auteure nous révèle beaucoup de choses sur Inès et Chance, des révélations qui nous aiderons à les comprendre mais OMG cette fin, je meurs de connaitre la suite.
Le fait important c’est que nous avons aussi la suite des deux duologies ici, en effet, on continue à voir évoluer les couples Max et Oksana et MKT et Charlotte, ce qui est toujours appréciable dans des spin-off, garder ce lien.
La plume de l’auteure est toujours plaisante à lire, elle rentre dans le vif des sujets, des passés troubles et ses mots nous font ressentir la moindre émotion que va ressentir ses personnages.
Comme je l’ai dit je meurs de connaitre le dénouement à ce chliffanger.
« Je suis déjà mort, moustique. Mon âme le sait, mon cœur le sent, mais mon corps, lui, préfère l’ignorer encore un peu. »