Résumé :
Leur point commun ? La peinture.
Leurs différences ? Tout le reste.
Mystérieux et insaisissable, Gabriel n’a ni Dieu ni maître. Après un début de vie difficile et des choix pas toujours judicieux mais assumés, il sait ce qu’il veut : être libre. Et la recette de la liberté est simple : peu d’amis et pas d’amour. Aussi joyeuse et lumineuse que Gabriel est secret et solitaire, Anouchka est son contraire : elle ne se sent vivre qu’auprès de sa famille et de sa bande de copains. Pourtant, une attraction très forte naît rapidement entre ces deux êtres que tout ou presque oppose. Gabriel est persuadé que personne, pas même Anouchka, ne pourra le ramener vers la lumière. Mais Anouchka cache plus de ressources qu’il ne le croit, et la confrontation s’annonce tellement explosive que même Gabriel ne saurait rester indifférent…
Alors j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, j’ai mis un peu de temps à le lire mais finalement une fois les pages tournées et les premières péripéties arrivées j’ai été happée dans l’histoire d’Anouchka et Gabriel (que j’aime ce prénom).
Comme toujours l’auteure aborde des sujets touchants, des sujets qu’on n’a pas l’habitude de trouver dans les livres (car n’oublions pas que cette histoire était sortie en ebook en il y a 18 mois déjà).
On a deux personnages que tout oppose, une femme qui cherche l’inspiration pour ses toiles, une muse pour lui permettre de remplir ses obligations, une personne qui saura s’adapter autant à sa façon de faire qu’à son rythme de vie d’artiste. Anouchka est une femme qui a la main sur le cœur, elle est solaire, elle vit le bon en chacun et elle est prête à tout pour aider les autres. Mais c’est elle qui a besoin d’aide pour une fois alors même si son meilleur ami Baptiste est prêt à se dévouer, elle ne ressent pas en sa présence ce qui l’a submergé en croisant ce regard lors de ce cours de dessin. Elle va tout de suite déceler en ce mystérieux jeune homme celui qui lui faut pour finir ses œuvres.
« Baptiste perd patience. Et moi, je reprends espoir. Je vais pouvoir le revoir, lui. Mon mystérieux dessinateur, ma muse naissante, celui qui a fait frissonner mon inspiration. »
Gabriel, je n’ai pas compris de suite ce qu’il cachait, les raisons qui faisaient qu’il était si distant, si mystérieux mais quand on découvre ses secrets on succombe, il nous fait fondre et on l’adopte de suite comme bookboyfriend. Artiste de rue, un artiste au talent indéniable mais qui aussi est torturé, il rejette ce qui se rapporte de près ou de loin au capitalisme, à l’enrichissement et à la cupidité. Pour lui on ne doit pas faire des choses dans le but de se faire de l’argent car tôt ou tard nos valeurs s’assombrissent.
Il y aussi la loyauté au travers de la relation de Gabriel avec Willy, cet homme de 65 ans qui vit depuis des décennies dans la rue, il ne souhaite pas être le poids de ses filles donc il préfère se tenir loin d’elles. Donc ces trois dernières années le jeune artiste est à ses côtés, s’occupe de lui et fait en sorte qu’il ne galère pas trop. Ce côté humain est ce qui me plaît le plus dans ce personnage, cette volonté sans faille de vivre le plus simplement avec ce que la vie nous donne.
Les émotions sont au rendez-vous tout au long des pages, on va avoir peur pour nos personnages, on va sentir leur détresse, leur espoir et leur désir qui palpite quand ils sont dans la même pièce. On ne saurait imaginer la force, le désespoir qui les animent l’un et l’autre quand dans la vie les classes sociales font en sorte de leur mettre des bâtons dans les roues.
La complicité qui va unir nos deux peintres sera en parfaite symbiose autant que leur art mais comme toute bonne romance, on ne peut vibrer sans rebondissements, sons craintes, sans jalousie ou encore sans peine. L’auteure a réussi le défi de nous frustrer autant que nous ravie par ses mots, par cette danse qui anime ses protagonistes.
Le côté altruiste est très bien mené et nous apprend que dans la vie il faut savoir être humble, se satisfaire de ce qu’on a et que parfois il faut savoir tendre la main à autrui sans attendre en retour.
Les personnages secondaires ont bien sur leur importance dans ce roman, entre Baptiste le meilleur ami un brin envahissant et perturbant, Rebecca la folle un brin hystérique, Pierre le médecin découvreur des fantasmes de sa femme et Willy, cet homme dont la pudeur et la honte l’ont conduit vers la détresse.
Bon par contre le tarot n’est vraiment pas fait pour moi.
Les lectures de Maria et Kass 